samedi 30 janvier 2010

L'Holocauste et l'Union Soviétique

 

Il y a peu, le monde occidental commémorait la libération d'Auschwitz par les troupes de l'Armée rouge, le 27 janvier 1945. Auschwitz incarne l'Holocauste aux yeux de nombreuses personnes, même si 'seulement' un million des six millions de victimes ont été tuées dans ce camp. Alors que les débats et les polémiques sont au rendez-vous chaque année, il est à noter que le président russe Dimitri Medvedev a décidé de ne pas assister à la cérémonie. Au-delà de tous les intérêts diplomatiques et des tensions entre la Pologne et la Russie, on ne peut que déplorer que la Russie n'ait pas été présente à la cérémonie alors qu'elle se réclame du passé soviétique en ce qui concerne la Deuxième guerre mondiale. Près de la moitié des Juifs tués venaient du territoire soviétique. De plus, l'histoire de l'Holocauste a été si négligée lors de la période soviétique et même depuis 1991 que cela aurait été un signal envers le devoir de mémoire là-bas aussi. Retour sur l'époque où l'Union Soviétique niait pratiquement le génocide des Juifs.

lundi 18 janvier 2010

La Stasi conquise





Manifestation contre la Stasi

Si la chute du mur est un symbole puissant pour exprimer la fin du régime totalitaire est-allemand, et même la fin de toutes les dictatures communistes d'Europe Centrale et Orientale, elle ne représente cependant qu'un pas, aussi grand soit-il. Après le 9 novembre, même si le régime s'écroulait peu à peu, le parti d'unité socialiste (Sozialistische Einheitspartei Deutschland – SED) n'entendait pas jeter l'éponge. Aux yeux des dissidents et des masses ayant manifesté lors des Manifs du Lundi en automne 1989, les transformations se déroulaient trop lentement. Notamment en ce qui concernait la très redoutée et détestée police secrète, la Stasi (Staatssicherheit = sécurité d'État). Alors que des rumeurs se répandaient comme quoi la Stasi détruisait de nombreux dossiers compromettants, une foule s'assembla devant son immeuble à Berlin-Lichtenberg le 15 janvier 1989 et força l'entrée pour envahir le quartier-général. Une foule qui n'était pas si ordinaire, selon ce qu'on a pu apprendre par la suite...

dimanche 3 janvier 2010

Épitaphe de la révolution





2009 n'était pas seulement l'année où il était bon faire le bilan des révolutions ayant secoué l'Europe Centrale et Orientale il y a vingt ans, mais aussi celle où le temps était venu d'en reconsidérer une plus récente, la fameuse Révolution orange ukrainienne. Il y a cinq ans, après un mois de manifestations contestant la victoire électorale de Viktor Ianoukovitch face au candidat de l'opposition Viktor Iouchtchenko, un troisième tour avait été organisé. Le 26 décembre 2005, Iouchtchenko avait remporté une majorité des voix pour couronner ce mouvement de protestations. Au-delà de l'importance géo-politique de l'événement et du conflit americano-russe autour des sphères d'influence, cette 'révolution' était surtout censé marquer l'éveil politique du peuple ukrainien et la victoire d'une forte société civile. Un bilan qui a été plutôt infirmé que confirmé lors des cinq années suivantes... Dans quelques jours, les électeurs ukrainiens devraient massivement tourner le dos à cette 'révolution'.